Le crayon de Bernard Delvaille (dimanche, 14 décembre 2008)
Bernard Delvaille aime les magnolias du Jardin public. Il va souvent s’asseoir à leurs côtés pour écrire. Il est jeune et envisage sérieusement, violemment même, de quitter Bordeaux.
À deux pas du Jardin public il va au lycée – aujourd’hui Montesquieu – où il a pour ami Michel Suffran avec qui il parle de ses lectures : Valery Larbaud, Coleridge, Mallarmé, Paul Valéry, Rimbaud, Marcelline Desbordes-Valmore…
Il écrit ses premiers poèmes dans de longs carnets étroits – du modèle de ceux utilisés par Marcel Proust – avec un vieux reste de crayon car il est économe. Il a troqué le crayon neuf à la librairie de son amie Nicole Petiteau contre des timbres. Il porte des guêtres blanches par-dessus ses chaussures noires toujours parfaitement cirées et, lorsque le soleil tape particulièrement, une façon de vieux chapeau qui a du être un Panama lui ombrage le front.
Il habite à deux pas du Parc Lucie, à Caudéran. Il rêve de Londres et de Venise où il mourra.
Un reste de crayon (extrait d'un travail en cours)
Photo : Jean-Luc Chapin, in Portraits d’auteurs, préface de Claude Chambard, Centre régional des lettres d'Aquitaine, 1990
14:10 | Lien permanent
Commentaires
Un poète que j'aime beaucoup... J'aime aussi feuilleter son journal.
Écrit par : Xian | samedi, 07 février 2009
Biographie suivie d'une étude de la poésie de Bernard Delvaille ici:
http://tomblands-fr.blogspot.com/2009/02/biographie-et-bibliographie-de-bernard.htm
Écrit par : Tomblands | mercredi, 18 février 2009