Stacy Doris, 21 mai 1962 — 31 janvier 2012 (samedi, 04 février 2012)
Synopsis de Kildare :
Sheila est une animatrice de talk show dont le brio ne saurait compenser son minable sens du timing. Adulée malgré tout, pleine de karma, d’ambitions et de fric, elle part en quête de vies antérieures au cours de chirurgies bénignes (simple routine), sous l’effet d’anesthésies (locales).
À partir du scénario arcadien d’une opération, la conscience de Sheila bascule à travers une série de vies antérieures (surtout les siennes) sous l’apparence (dans un ordre non chronologique) d’une petite voleuse, de Bénédicte (capturée par les pirates), d’Évelyne “Bouche-à-pipes”, de la fée Clochette (des chaumières), de Miss Kermesse, d’une contorsionniste, puis d’Elle-même — mais téléportée sur Mars, et autres archétypes de championnes.
Après une brève interview, un examen de conscience, quelques réminiscences, et un voyage dans le Temps (retour involontaire sur le film de sa vie), Sheila tombe enfin sur le vrai New Age (futur et post-nucléaire) où, réincarnée en Carmen, elle joue le rôle principal (celui du Bien) dans une lutte conte Kildare le docteur fou, en pleine conquête de l’univers (du moins ce qu’il en reste). En raison de transmutations, de l’ambiguïté d’un esclave, et d’autres contre-temps, le duel finit en match nul (avantage Sheila malgré tout). Kildare est dissous (l’est-il vraiment ?).
Enfin bref, de toutes façons, en une triomphale union de chômage et de béatitude, dans l’esprit d’être pour et contre à la fois, Sheila fusionne avec la demie-vie (putride, puante) de Kildare toujours en décomposition, donnant naissance (avant qu’il soit trop tard) à un prodigieux chœur d’infirmières interchangeables en quelque sorte (90.60.90) qui, accompagnées de leur toujours fidèle serviteur-géniteur Klink, s’envolent vers l’éternité pastorale du gaz hilarant.
(trompettes)
Stacy Doris
Kildare
(esquisse bariolée d’un tas de trucs incroyables)
traduit et adapté de l’américain par l’auteur & Juliette Valéry
Format américain, 1995
Stacy Doris en français :
Paramour, traduit par Anne Portugal & Caroline Dubois, P.O.L, 2009
Parlement, P.O.L, 2005
Le temps est à chacun, traduit par Martin Richet, Contrat Main, 2002
Une année à New York avec Chester, P.O.L, 2000
Paramour, traduit collectivement à la Fondation Royaumont, Créaphis, 1999
La Vie de Chester Steven Wiener écrite par sa femme, P.O.L, 1998
Kildare, traduit par l’auteur & Juliette Valéry, Format américain, 1995
Une vidéo de Stacy lisant La Vie de Chester Steven Wiener écrite par sa femme http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&...
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