Jean-Charles Depaule, « Définition en cours » (mercredi, 30 octobre 2013)
où commence le travail
Josée Lapeyrère
faisant à soi-même coupures petites
ecchymoses conjuratoires
déchiffrant de nouveau
la lampe
de nouveau copiant
activités terrestres vues du ciel
fleuve de tout un tas de choses
d’eau de terre de bois de pierres sang rouge fer
glace miroirs écailles variables
étoiles et tresses d’eau indiscernables lignes
corps blond / soie jambe brunie
bouchons dansent mousses
lancer de bâtons en suspens sur le ciel
en rotation
tapis de feuilles sur l’eau l’ombre sur le fond
a tournoyé maintenant suit le courant
évolutions sans hâte de pales tiges fléaux dans l’air
ramassés
dispersés buisson lustre du monde
la lampe a atteint sa durée de vie maximum
des musiques à entendre
l’air refroidit à l’approche du fleuve
maintenant tu manges des fraises qui les détestais
ni n’aimais Verlaine
je recopiais le visage d’Elisabeth reine
sur calque exposé au soleil de la fenêtre
fixé à l’hyposulfite dentelle
ou feuille sur feuille c’est photogramme
serait prose
je me rappelle le couronnement au cinéma
et Sous le plus grand chapiteau du monde
en face du coiffeur près de l’église Saint-Paul que je confonds
avec Sainte-Perpétue Dien Bien Phu
était une cuvette
je m’accoude à la même fenêtre
au-dessus de la cuisine
mouvement de bras de poignet commencé répété
Jean-Charles Depaule
Définition en cours
le bleu du ciel, 2013
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