Catherine Ternaux, « Olla-podrida » (vendredi, 22 novembre 2013)
Les cailloux
« Elle était assise devant la maison au milieu des cailloux et elle entendait comme un chuchotement. Elle ne bougea pas. Prenant de l’assurance, les cailloux se mirent à palabrer. Il était question d’elle, de ses atermoiements. Et de lui aussi, au pas plus lourd évidemment. Fut évoquée une certaine fois où il la prit dans ses bras. Ce soir là, ils avaient entendu un chuchotement. Il lui avait glissé au creux de l’oreille : “Pourquoi donc ai-je des mains si ce n’est pour te toucher ?” Eux, ils avaient méchamment rigolé : l’après-midi même, ils l’avaient vu lancer sauvagement dans le mare les plus plats d’entre eux pour faire des ricochets. »
Catherine Ternaux
Olla-podrida
L’Escampette 2001, réédition en poche, 2013
Trente-et-unième page pour fêter les vingt ans de L’Escampette
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