Jacqueline Cahen
Son compagnon, Jean-Pierre, vient de m'apprendre le décès de notre amie Jacqueline Cahen. C'est une terrible nouvelle et chacun qui la connaissait ne peut qu'être effondré.
Poète, et traductrice, Jacqueline Cahen vivait à Paris et à Belle-Île-en-Mer où ses cendres sertont dispersées après une cérémonie qui accompagnera la crémation au cimetière du Père-Lachaise à Paris, le 4 février à 14 h.
Créatrice en 1979 avec Jean-Jacques Lebel de Polyphonix, collectif d’artistes, elle organisait des festivals de poésie-musique-vidéo-performances dans le monde entier. Elle a travaillé et fait de nombreuses performances en France et en Europe, seule et avec des musiciens.
Mer haute Marée descendante
Un autre jour est né
de la dispersion des ordres élémentaires
Après disparition des remous
d'eaux grises
opaques et salées
un ciel immobile s'est installée
couvrant des corps bien au-delà de notre vision
Du point unique où je me tiens
les angles sont nuls
et je sais que les vagues n'atteindront plus mes pieds
D'une lunaison l'autre
l'oubli passe Un frisson
notez-en le pourquoi
(L'écume de mer est un bois dit-on
mais il me semble que l'on ment)
Le ressac vide le sable d'eau
Du bruit toujours Pas
d'oiseaux
Et l'émotion naît d'on ne sait où
in L'immédiat labile, Polyphonix/Nèpe, 2007
Elle a avait publié :
L’immédiat labile, poèmes accompagnés de dessins de Jean-Jacques Lebel, éd. Polyphonix/Nepe, mars 2007
Scènes de crime, éd. ADN, Suisse, 2005
Polyphonix 25 ans, collectif, Flammarion/Léo Scheer, 2004
Les blasons du corps féminin, collectif, Spectres familiers, 1993
Les maux par les mots, avec Marie-Rose Lefèvre, Mercure de France, 1989
Impressions graphiques avec illusion d’optique – Livre-objet avec Sophie Boursat