Georges Bonnet, « La claudication des jours »
« Tout se passait ainsi disaient-ils
Une jupe longue emballait un vélo les bancs publics se grisaient de tilleuls en fleur
de petites fleurs s’étiolaient
dans l’ombre illettrée d’un grand cèdre
dans une salle de classe aux étroites fenêtres
les enfants écoutaient le monde
des hauteurs de leur maîtresse
tandis que montait le chant des tuiles roses
sur un quartier ancien
Une jambe enjolivait l’autre la jupe était une grange les doigts flocons légers
Enfouie dans l’innocence elle verrouillait ses rivages et sur le mur l’aquarelle était lasse de la mer »
Georges Bonnet
La claudication des jours
L’Escampette, 2013
Vingt-sixième page pour fêter les vingt ans de L’Escampette