Yoko Tawada, « Le voyage à Bordeaux »
« 応
Il existe un autre idéogramme signifiant répondre. C’est un cœur assis derrière un rideau, comme une dame de la cour qu’on ne distingue pas, on devine seulement sa présence. On ne voit pas sa bouche, on n’entend pas sa voix, mais la petite secousse du rideau laisse supposer que la dame de la cour parle. Le problème, c’est qu’au moindre coup de vent, on pourrait confondre et croire que la dame parle. »
Yoko Tawada
Le Voyage à Bordeaux
Traduit de l’allemand (Japon) par Bernard Banoun
Coll. « Der Doppelgänger », Verdier, 2008