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Julien Blaine, « Thymus »

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© : Claude Chambard

 

« Par exemple, à partir de cette constatation d’une banalité confondante et vérifiée, ce jour d’été, dans un des vallons des sources du Verdon :

Mon ombre disparaît sous les nuages.

Ce n’est qu’une constatation d’un pas-encore-tout-à-fait-vieil-homme qui marche dans un sentier de berger en montagne.

La petite phrase ; chacun va la charger un max…

On va y aller à fond dans la métaphore, et comme cette simple remarque est universelle : nous possédons tous une ombre (affirmation soumise à condition) et il y a partout des nuages.

Mais que va lire le lecteur qui aime la poésie arabe ou perse ? Et que va lire le lecteur qui aime tant la poésie t’ang ou le haïku ? Ou celui qui se passionne pour les textes d’Edgar Allan Poe ou de Villiers de l’Isle-Adam…

Et déjà j’imagine le sens caché qui sera dévoilé par mes lecteurs préférés !

 

Le ciel était très fort, le soleil très dru et le nuage très mobile. Et moi, sous les trois, je montais, appuyé sur mon bâton, vers la crête, accompagné par la ribambelle de mes petits enfants. Voilà.

 

Cette phrase, aussi, chacun va la charger un max. »

 

Julien Blaine

Thymus

Le Castor Astral, 2014

 

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