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Claude Rouquet. L'hommage d'Allain Glykos

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leur dernière rencontre, L'Échappée, 30 novembre 2014 © CC

 

Tristesse d’avoir perdu un ami. Tristesse  d’avoir perdu l’éditeur qui a fait preuve à l’égard de mon travail d’une  exigence et d’une fidélité sans faille.
Il aimait la littérature et les livres à un point qui me fait blêmir. Il avait de l’estime et du respect pour ses auteurs.

Ma  seule consolation est qu’il a rejoint, n’en doutons pas, ces galopins  de Charlie et qu’avec eux, il va s’en payer une bonne tranche sur notre  dos de vivants. Car lui aussi était de la race des irrévérencieux jusqu’à la caricature quand il le fallait. Il ne dessinait pas mais avait un  bon trait d’humour. Il savait rire de lui avec férocité, des autres avec  bienveillance. On éprouvait pour lui quelque fois un peu d’agacement,  souvent de la tendresse. Son intransigeance inspirait le respect et  pouvait déclencher aussi des sourires amusés. Il était sans  complaisance, sans concession. Il en a payé le prix. C’est à ce prix  qu’il a mené d’une main ferme sa grande petite maison d’édition.

 
Amitié à tous ceux qui l’ont aimé.

 

Allain Glykos

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