Lu Yu, « Le vieil homme qui n’en fait qu’à sa guise »
La chambre chaude
ma fourrure douce est supérieure à du renard blanc
mon poêle est aussi chaud que ceux chauffés au charbon de première qualité de la Cour
le paravent en papier a la forme d’une montagne
la couverture en tissu ressemble à un quadrillage de calligraphie
pour ménager mes yeux le store est rarement enroulé
pour préserver l’encens la porte est souvent fermée
au soleil du crépuscule d’un profond sommeil je me réveille
je me lave et scande les classiques de la Cour jaune*
Lu Yu
Le vieil homme qui n’en fait qu’à sa guise
poèmes choisis et traduits du chinois par Cheng Wing fun & Hervé Collet
Moundarren, 1995, rééd. 2012
* Les Classiques de la Cour jaune : les Classiques taoïstes