Li Po, « Jour de printemps, après l’ivresse évoquant mon sentiment »
Li Po par Liáng Kǎi
« vivre en ce monde est comme un grand rêve
à quoi bon se fatiguer ?
aussi tout le jour je suis ivre
je m’effondre et m’allonge sur le perron
au réveil je regarde dans la cour
un oiseau chante parmi les fleurs
dis-moi, quelle saison est-ce ?
“dans le vent du printemps chante le loriot”
ému par cela je suis pour soupirer,
mais devant le vin me sers à nouveau
je chante à haute voix, attendant la lune claire
quand mon chant s’achève mon sentiment est apaisé »
Li Po (701-762)
Buvant seul sous la lune
Traduit du chinois par Cheng Wing fun & Hervé Collet
Moundarren, 1988