Fan Chengda , « Chantant mes pensées en riant de moi-même »
« Des glaçons glissent de l’auvent, le printemps est encore gelé ;
Mes portes même tard restent fermées.
Je vis retiré et oisif, surpris quand vient un visiteur,
Vieillissant, paresseux, je crains que viennent des missives.
Jour après jour, j’ordonne d’arroser les bambous
Et chaque matin, je prends des nouvelles des pruniers.
Le jardinier certainement rit de moi en secret,
Qui prétend que mon cœur n’est plus que cendres. »
Fan Chengda — 1126-1193
« La dynastie des Song du Sud »
Traduit, présenté et annoté par Stéphane Feuillas
In Anthologie de la poésie chinoise
La Pléiade, Gallimard, 2015