Li Qingzhao, « Sheng Sheng Man »
Zhao Bingzhen, Musée du Palais, Pékin
« Chercher chercher,
seule seule toujours,
triste triste toujours.
Tantôt chaud tantôt froid :
guérir est difficile.
Avec deux ou trois verres de vin doux,
comment résister à la violence du vent nocturne ?
Des oies sauvages passent :
chagrin renouvelé,
voilà de vieilles connaissances.
Terre jonchée de chrysanthèmes,
corolles desséchées.
Qui voudrait en cueillir encore ?
À la fenêtre toute seule,
comment tuer le temps jusqu’à la nuit ?
Platane sous la pluie fine,
la nuit tombe, dian-dian, di-di*.
C’est comme ça :
en un seul mot : chagrin. »
* goute à goutte
Li Qingzhao – 1084-1151
In Poèmes à chanter Tang & Song
Traduits et présentés par Yun Shi & Jacques Chatain
Coll. Morari, éditions Comp’act, 1988
un autre poème de Li Qingzhao sur ce blog : http://www.unnecessairemalentendu.com/archive/2016/02/08/li-qingzhao-le-printemps-est-venu-5757284.html