André Bernold, « J’écris à quelqu’un »
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« Je ne suis écrivain que très accessoirement. Plutôt un graphomane. Même pas un écrivain de l’empêchement. Mais la formule de Beckett est juste. Il suffit de remplacer un mot. Je suis un vivant de l’empêchement. Je vis ce qui m’empêche de vivre. Là, c’est juste. Ça veut simplement dire que je suis malade. Un malade comme un autre. Dans ce que j’écris au fil de la plume je ne sais pas ce qui est bien ou pas bien, parce que j’écris dans un moment d’oubli, pas de récollection. J’écris à quelqu’un dont je me souviens, à partir de l’oubli que je ne conjure qu’un instant pour cette personne. Sinon rien. »
André Bernold
J’écris à quelqu’un
Pages recueillies et présentées par Jean-Pierre Ferrini
Coll. « Particulière », Fage éditions, 2017