Olivier Domerg, « La méthode Vassivière »
© Brigitte Pallagi
« […] Toute cette enfance enviait
la rumeur de la forêt et du lac
* * *
Poèmes jetés,
structures téméraires.
Le charivari des oiseaux.
Depuis les pâturages
les clôtures vagabondent.
Lumière intrinsèque
du paysage,
structurations de la campagne
tonitruante :
page magique telle l’ardoise.
La vie
chaque jour poursuivie.
* * *
Le brouillard qui se lève
sur les champs.
Toute chose ramenée
à une forme
opaque.
Le cri des colverts
s’interpellant.
Nous avions appris ces mots
ruraux et les avions oubliés.
* * *
Par la suite, nous pensions
que le lac intense
était la “lumière de ce monde”.
Personne ne nous avait démentis
à ce sujet.
Nous nous dirigions vers ce bois
baptisé “de sculptures”,
nous pénétrions dans la forêt
et nous marchions
jusqu’à ce
qu’un changement s’opère.
Qui s’opérait,
de fait. »
Olivier Domerg
La méthode Vassivière
Dernier Télégramme, 2018