Volker Braun, « Ripaille nocturne avec Su Dung-po (1036-1101) »
« Sur le sol je me repose
De
Ma poitrine coule l’eau
D’où
Sources jaillissant des pierres
L’espoir est insensé
Tout comme le désespoir
Personne ne boit ? Demande le drap :
“Laisse écouler le reste de ta vie…”
J’ai bien trop de sueur
Mais pas assez d’encre
Et salive plus que patience
Pour décrire le monde
Jusqu’à ce que je me tarisse — »
Volker Braun
Poèmes choisis
Traduit de l’allemand par Jean-Paul Barbe et Alain Lance
Préface d’Alain Lance
L’oreille du loup, 2001, réédition : Poésie / Gallimard, 2018