Else Lasker-Schüler, « Ô, mon plaisir amer… »
Mon rêve est un jeune saule sauvage,
Qui se languit dans la sécheresse.
Tels des vêtements qui brûleraient tout autour du jour...
Toutes les terres se cabrent.
Dois-je t’attirer à moi avec le chant de l’alouette
Ou bien dois-je t’appeler comme l’oiseau des champs
Touuh! Touuh !
Tels les épis d’argent
Qui fremissent à mes pieds - - -
Ô, mon plaisir amer
Pleure comme un enfant.
Else Lasker-Schüler
Mes merveilles - 1911
Traduit de l’allemand par Guillaume Deswarte
Héros-Limite, 2024