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Peretz Markish, « Le Monceau »

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« Vous les folles, Ô vous mes jambes insensées,

Je vais toute la nuit mais en vain vous pousser…

 

Quelles plaies, et de qui, quelles portes pleurantes

Me faut-il esquiver dans ce monde en attente ?

 

Faible lueur – des petites fenêtres reptiliennes,

Mais il n’y a personne, ou qui sorte ou qui vienne…

 

En attendant ses hôtes la tristesse s’abrite,

Gros chat qui siège à la porte brisée du gîte…

 

Si jaune le couchant, d’un tigre c’est la peau,

Passez mon seuil, ah quel silence, quel repos !

 

Vous les folles, Ô mes jambes insensées,

Je vais toute la nuit mais en vain vous pousser… »

 

Peretz Markish

Le Monceau et autres poèmes

Traduit du yiddish et présentés par Charles Dobzynski

L’improviste, 2000

https://www.limproviste.com/fr/44-peretz-markish

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