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ça

  • Franck Venaille, « Pour en finir… »

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    DR

     

    Pour en finir, jamais souvenir d’enfance ce

    Garçon au tablier noir est-ce vraiment moi ?

    Pour en finir il faudrait que la faute, enfin,

    Soit reconnue telle : tout cela dans une odeur

    Forte de prêtre Le péché sent L’homme en

    Noir également N’y touchez pas ! Ne mettez

    Jamais plus votre chair contre celle de l’en-

    Fant Que vous ne prendrez plus sur vos genoux

    Pour finir, en terminer à jamais avec vous.

     

    * * *

     

    Nos blessures intimes demandent à s’asseoir près de

    Nous sur le banc, avec une sorte de tristesse avide

    Un besoin mélancolique de partager le chagrin du

    Temps Que pouvons-nous pour elles ? Que faut-il

    Leur dire ? Comment ne pas être touché par leur

    Silence ? Sont-elles à la recherche de l’absolu, là

    Où il se trouve ? Bercé par le corps qui souffre, lui,

    D’avoir à leur parler comme on le fait avec des

    Enfants fiévreux Dans un monde combien las !

     

    * * *

     

    Ô visages égarés sur la route du temps quand

    Le corps entier tentait de découvrir qui il

    Était vraiment Ô complicité de cette jeunesse

    Qui ne fut jamais mienne, combien maladroit à la

    Recherche des autres, voués, eux, à l’harmonie

    Et moi suffoquant sous les mots serrés en gorge,

    Ô gauche, amer, refusant tout contact avec la

    Vie généreuse, celle de deux inconnus mêlés

    Enlacés, découvrant ensemble les miracles ! »

     

    Franck Venaille

    Ça

    Mercure de France, 2009