Isabelle Baladine Howald, « Hantômes »
© : cchambard
« le sommeil les baisers ferment les yeux
sans la mort
ta bouche dans ma bouche – même souffle j’inspire
et expire ton souffle ne les distingue plus j’aimerais
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fermer les yeux
– je ne veux pas
fermer les yeux –
Le gris bleu violet de l’iris, inimitable, j’ai laissé
ses yeux entrouverts,
je pas, peux pas, fermé
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L’élégie est l’arrivée et rien qu’elle.
Hantômes est le livre pour les enfants, à leur place –
de morts.
Fente. Déplacement définitif.
Non remplacés, regarde l’espace entre le carton
inséré et les bords en métal ou en bois, flottant,
non remplacés, non remplacé l’espace, non remplacé
le cœur de lui, et de lui, et de lui. Flottant battements
inaudibles. »
Isabelle Baladine Howald
Hantômes
Éditions Isabelle Sauvage, 2016