Maurice Scève, « Délie »
« Comme Hecate tu me feras errer
Et vif, & mort cent ans parmy les Umbres :
Comme Diane au Ciel me resserrer,
D’où descendis en ces mortelz encombres :
Comme régnante aux infernales umbres
Amoindriras, ou accroistras mes peines.
Mais comme Lune infuse dans mes veines
Celle que tu fus, es, & seras DELIE,
Qu’Amour à joinct a mes pensées vaines
Si fort, que Mort jamais ne l’en deslie. »
Maurice Scève
Poésies
Précédé de L’amour unique de Maurice Scève par Jean Tortel
Dessins d’Ingres
Mermod, 1972