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Un nécessaire malentendu - Page 90

  • Les papillons ne meurent jamais

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    Vient de paraître L'Affiche n° 49
    Les papillons ne meurent jamais
    par
    Sophie & Claude Chambard
    tirée en sérigraphie, format 120x176, 40 €
  • Le Chemin vers la cabane

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    Vient de paraître : 

     
    ” Cet été-là, je ne sais pas où était la petite maison de pierre.

    Si l’amour se souvient de la naissance de l’amour, si la terre était déjà rouge, si les 48 carreaux découpaient déjà le jardin
    Je ne me souviens pas de la petite maison de pierre cet été là.

    Je ne sais pas où est la cabane.
    & tu n’es toi-même sûre de rien. ”

     

    Troisième volume d'Un nécessaire malentendu après La Vie de famille & “Ce qui arrive”, chez le même éditeur.

    64 p. ; ill. ; 10 € isbn : 978.2.915232.51.6

    Le bleu du ciel : http://editionlebleuduciel.free.fr/

    mail : bleuduciel@wanadoo.fr

  • Une pause

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  • Bloomday

    joyce.jpg« Avant toute autre chose M. Bloom essuya le plus gros des copeaux et tendit à Stephen chapeau et frênecanne et d’une manière générale le remit d’aplomb selon la bonne orthodoxie samaritaine, ce dont il avait gravement besoin. Son (celui de Stephen) esprit ne méritait pas tout à fait la qualification d’égaré mais était quelque peu perturbé et lorsqu’il exprima le désir d’absorber un breuvage quelconque M. Bloom, observant l’heure qu’il était et l’absence de fontaine d’eau de la Vartry disponible pour leurs ablutions, pour ne rien dire du dessein de boire, découvrant un expédient, suggéra, au débotté, l’intérêt qu’offrait l’abri du cocher, ainsi qu’il était nommé, à un jet de pierre à peine non loin de Butt Bridge où ils découvriraient peut-être quelque chose de buvable sous les espèces de lait allongé d’eau de Seltz ou d’eau minérale. Mais comment y aller là était le hic. »
    James Joyce
    Ulysse
    Épisode III – Eumée – traduit par Pascal Bataillard
    Nouvelle traduction sous la direction de Jacques Aubert
    Gallimard, 2004


    Ceci afin de participer au Bloomday (16 juin 1904) comme il se doit.

  • Young Appolo à la Cabane

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     Vient de paraître

    aux éditions La Cabane à Bordeaux

    14,5x19 ; 16 p. ; ean : 9782916193120 ; 6 € 

    Commandes et renseignements : lacabane_edit@yahoo.fr

  • 100 blogs d'un coup d’œil

    “Un monde en remplace un autre. La révolution actuelle, c’est le flux rss, qui permet de s’orienter dans la profusion, s’y déplacer par affinité, viralité. On avait déjà signalé ici l’apparition des pages univers de Netvibes. Voilà celle que je propose : 100 blogs à suivre d’un coup d’oeil. La page bien sûr sera affinée et complétée. On peut s’y abonner. On peut signaler d'autres blogs sur le forum. Et incitation aux derniers à se mettre enfin au rss... La page liens de tiers livre http://www.tierslivre.net/spip/ indiquera toujours les sites d’éditeurs, auteurs etc, qui en sont restés au temps du fixe.”
     
    Bon.jpgFrançois Bon – à travers temps et espace, un ami cher, il est en lien sur ce blog depuis l'ouverture – nous fait l’honneur – cent nous sommes – de nous mettre dans ses 100 blogs à suivre : www.netvibes.com/tierslivre#le_tiers_livre
    L’occasion pour ceux qui ne connaîtraient pas encore d’accéder à Netvibes http://blog.netvibes.com/fr/ et de s’y créer un univers disponible partout. Épatant.

  • Invisible

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    À partir du manuscrit de Le chemin vers la cabane, Sophie a fait cet "invisible" qui sera dans le livre et sur la couverture.

  • Dominique Autié : Toutes les larmes du corps

    dominique_autie2008.jpgDominique Autié est mort à 59 ans le 27 mai dernier.
    Je l’avais rencontré fin des années 70, début des années 80, autour des enseignements d’édition/librairie et bibliothèque/documentation à Paris, à Saint-Cloud, à Toulouse et à Bordeaux.
    Il avait des responsabilités chez Privat à cette époque. Plus tard il en eut au CRL Midi-Pyrénées (vice-président puis membre du conseil d’administration), le temps de ne pas aimer ça. Il avait fait l’école Estienne, dont je rêvais adolescent, dirigeait la société In Texte et tenait un blog très pertinent. Son livre Mon frère dans la tête a marqué une génération (sans doute plusieurs), un de ces livres mythiques qui relèvent de la société secrète. Dans sa bio, la rubrique “Méthodes de travail, ambiance de prédilection, manies”, est si proche de ce que je pourrais écrire moi-même que je ne résiste pas : « Professionnel de l’écrit mais ne vivant pas de mon œuvre, cette dernière souffre d’être le parent pauvre de mon emploi du temps. Ecrire à la sauvette, dans l’exécrable résidu temporel qu'on nomme “loisir”, implique une méthode de prise de notes, de rédaction provisoire sous forme de fragments, que facilite grandement l’informatique. L’Art de la fugue de Jean Sébastien Bach a ce pouvoir de créer dans l’instant la “bulle” sensorielle qui m’autorise à passer de l’écrit professionnel à l’intimité de l’écriture. J’aspire toutefois à écrire au désert. En plus du crayon à papier, l’informatique m’a offert les moyens d'une manie fastueuse : le  bodoni. » Il avait eu une émission sur Sud Radio où j’avais eu l’honneur d’être invité avec Philippe Méziat (un bien joli voyage à Toulouse) à l’occasion de la sortie de Jazz & littérature, numéro 3 des Cahiers d’Atlantiques du crl Aquitaine. On se croisait, on se lisait, on s’envoyait des livres. Son blog était très lu (http://blog-dominique.autie.intexte.net/blogs/, vous y trouverez sa biblio complète), il est toujours visible sur la toile. Il s’intéressait aux autres, ça devient rare. Il aimait parler, échanger, bavarder, tout ce que la société du “pestacle” voudrait bien qu’on ne fasse plus. Le monde est toujours plus triste et plus vide.

  • L'Affiche, ébauche

    1522945583.JPGButterflies that I feel inside me. Tous les papillons sont éclairés, sauf un. Il attend, il guette. Vous le voyez ? Il a des ailes. Il vient de traverser l’allée. Il s’est camouflé dans les sauges rouges. Il se protège. Il ferme ses ailes, les claque l’une contre l’autre. On ne voit pas ses yeux.  Il est vivant, mais on ne voit pas ses yeux. À l’extrême bord du regard, je connais son nom, mais à l’extrême bord de la voix je ne peux pas le dire. Des essaims d’yeux passent sur lui & ne peuvent pas le nommer. À l’extrême bord de ses yeux, le ciel tient ses promesses. L’aile & l’aile, la fleur & la fleur, le ciel & le ciel, la vie des papillons. Voler dans le flux de l’air bleu, c’est la mélancolie du papillon. Porter les lettres d’amour de cœur en cœur, c’est la mémoire du papillon. Il arrive que le papillon se trompe de destinataire, c’est la liberté du papillon. Les mots d’amour ne s’attrapent pas au filet, c’est pourquoi la poste préfère qu’ils soient envoyés en recommandé avec accusé de réception. Les papillons ne sont pas des facteurs, ils distribuent les mots d’amour gratuitement parce que l’amour n’a pas de prix. Les ailes des papillons chatouillent les jambes des filles, les ailes des papillons chatouillent les joues des filles, les ailes des papillons sont désirables & désirés. Les papillons & les mots d’amour sont indispensables aux êtres qui se penchent, qui tombent, qui renoncent à l’évasif, à l’excédent, à la falsification. Ils aiment les papillons, les mots d’amour & mêler les langues. Ils sont l’avenir.
     
    Texte et photographie des boîtes à papillons avec mots d'amour,
    éléments constitutifs, avant montage,
    de l'Affiche n° 49, Sophie & Claude Chambard,
    à paraître en juin au bleu du ciel.

  • Young Appolo

    Je suis assis au pied des Pyrénées entre roc & mer.
    Tout près, je le sais, il y a la guerre qui me poursuit.
    J’aurais voulu venir ici pour d’autres raisons. J’aurais pu m’asseoir à la terrasse de ce petit café & réfléchir & écrire pendant des jours & des jours.
    Aujourd’hui, je dois – oui, je dois – rester assis là & attendre.
    Je ne sais pas effacer mes traces. Les chiens me trouveront.
    La lumière & l’air sont si mobiles que j’en ai mal aux yeux.
    Par quels mots suis-je parvenu jusqu’ici… par quels mots, serai-je conduit au récit de ma fin. À la fin du récit.
    Je n’ai plus de force dans les mains.
    Les mots se dérobent, ils ne comprennent pas qu’ils sont le récit sans moi.

    977109173.jpgextrait de Young Appolo, à paraître

    aux éditions La Cabane à Bordeaux, le 11 juin.

    14,5x19 ; 16 p. ; ean : 9782916193120 ; 6 € 

    Commandes et renseignements : lacabane_edit@yahoo.fr

     

  • Depuis des jours

    depuis des jours la pluie
    ce matin du brouillard

    j’habite la petite maison de pierre
    cette petite maison qui m’émeut
    car elle ressemble à la petite maison
    de mon enfance
    où je suis heureux pour toujours

    depuis des jours la pluie
    & ma petite voix qui chuchote
    « tu es d’un autre siècle »


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    Ces quelques lignes constituent la page 19 de mon prochain livre,

    le Chemin vers la cabane, à paraître en juin au bleu du ciel.

  • Je suis resté immobile....

    Je suis resté immobile une grande partie de la soirée devant une tasse. Il faut être fou pour fabriquer l’avenir. Comme ce mot est étrange ce matin.

    Puis je suis allé m’allonger le long du muret en moellons pour parler avec les anciens. Pour la première fois le ciel était clair. La Grande & la Petite Ourse, le Chariot, le Lion & le Petit Lion, la Chèvre, le Lynx… Il faisait froid. Grandpère m’a dit qu’il avait parlé avec ton grand-père. Que c’était bien nous deux. Nous avons parlé assez longtemps. Tout était très silencieux. J’ai pensé que le lierre allait s’entortiller autour de mon corps. Grandpère m’a tendu un gobelet que son père avait forgé. L’eau était fraîche & avait un petit goût de fer. « Ne sois pas mélancolique » m’a t-il dit.

     

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    Ces quelques lignes constituent la page 57 de mon prochain livre à paraître en juin au bleu du ciel.